Faire bouillir Pour voir si les sentiments d’origine Peuvent revenir La mémoire météore Nous sauvera de l’ultime noyade Il n’y aura plus A la surface de l’étang Que les cercles alanguis des rancoeurs Que nous y avons jetées
Caractères mêlés Incompatibilité irréductible Inéluctable Comme la séparation annoncée D’un pays Inéluctable Comme un lent déchirement Qui prend du temps Pour être moins douloureux Elle est loin l’extase A-t-elle jamais existé Perdus A vingt ans à peine Devant l’énormité des engagements
Et l’âme ? Où est-elle ? Ubi anima ? Connaîtra-t-elle l’éblouissement ultime ? Quo vadet anima ? Le souffle de la vie La page des comptes La balance Des pertes et profits La comptabilité Toujours
Nous ne sommes pas là Pour l’éternité Lorsque les brouillards crépusculaires Adoucissent nos vies Notre expérience solitaire du monde N’appartient plus qu’au vent
Qu’est-ce qu’on a à perdre Prolonger sa vie d’un ou deux ans Pour les enfants ? Sentir en soi Tous les trous du monde Exploser en vagues brûlantes Et pourtant…si Je veux encore Un peu Vivre
Côte à côte sans échanger un mot Me souvenir peut-être D’une aube récente D’effluves d’intimité réelle L’illusion D’une connaissance profonde Dans le rapprochement des corps